BIEN CHOISIR SA PLANCHE DE KITESURF
LEXIQUE :
Même sans rien connaître du tout au kitesurf, on remarque qu'il existe deux grandes catégories de planches, les directionnelles et les twint-tips. Si tous les twin-tips se ressemblent, leur comportement sur l'eau peuvent être très différents. D'où l'importance de s'attarder sur leur programme.
Il faudra donc choisir en fonction de ce que vous voudrez faire en priorité sur l'eau, des conditions de navigation (vent et type de plan d'eau) dans lesquelles vous évoluerez le plus souvent, de votre niveau et enfin de votre gabarit.
LES DIFFERENTES PLANCHES :
Les modèles « directionnels » :
Les modèles « directionnels » qui ressemblent à un surf, ce sont les modèles destinés au wave riding, avec ou sans straps. Les planches directionnelles sont aussi utilisées pour la race. Ce type de planche a un nose et un tail différent avec des ailerons sur l'arrière.
Les modèles « twin-tip » :
Les modèles « twin-tip », au shape symétrique, représentent la majorité des planches sur le marché, toutes disciplines et tous niveaux confondus. Le twin-tip a connu beaucoup d’évolution depuis sa création. Sa longueur n’a cessé de diminuer pour atteindre aujourd'hui une dimension assez standard autour de 120/140 cm. Les ailes ayant beaucoup évolué également, notamment dans la gestion de la puissance, la largeur a aussi changé et les boards, sous l'impulsion des freestylers, ont repris un peu de largeur. Celle-ci oscille aujourd'hui entre 36 et 43 cm.
DEMANDEZ LE PROGRAMME :
- Freeride, freestyle, freeride/freestyle, vague, race, allround... Les marques ont fractionné le marché en segments bien identifiables, non pas par machiavélisme mais parce que c'est toujours comme ça que cela se passe car les profils utilisateurs sont très différents et le client final veut toujours le mouton à 5 pattes. Voici donc les grandes familles de boards :
- Une board de freestyle est faites pour faire des figures. Elle a en général un shape très compact (court et large) avec un stance (écartement des pieds) plutôt prononcé pour avoir une position stable et des appuis francs. Elle est censée être rapide même si ce ne sera jamais sa principale qualité, maniable grâce à une courbe de rocker assez prononcée, incisive en prise de carre, très réactive pour sauter aile basse tout en étant tolérante en réception. Un modèle freestyle a en général un flex assez raide. On parle alors de son pop, de sa faculté à favoriser l'impulsion. Ce type de matos est conçu pour des riders de bon et très bon niveau qui naviguent de façon engagée et savent parfaitement se servir de leur aile. Si ce n’est pas votre cas, évitez car ces boards sont exigeantes physiquement et techniquement car plus difficiles à contrôler.
- Une planche de freeride/freestyle est de nature plus polyvalente. Elle part vite au planning, le conserve souvent plus facilement et offre un meilleur cap. Moins maniable, moins réactive (dans l’absolu parce que dans les faits, ce type de board peut aller très loin) mais surtout moins raide qu’une pure planche de freestyle, elle est en général plus accessible et plus tolérante, tout en permettant quand même un très large programme d’utilisation allant du freestyle ou waveriding. Et ses performances générales sont de très haut niveau.
- Les planches destinées au wave riding ressemblent a des surfs parce qu'on n'a pas trouvé mieux pour planter un bon bottom turn (c'est à dire tenir une vrai courbe en appui et souvent à bonne vitesse) et revenir vers la lèvre que ce type de forme avec un peu de volume et un vrai rail. La tendance est au strapless, le surf sans straps, mais on trouve encore une grosse offre avec straps : deux devant et un derrière ou juste deux dans l'alignement. Elles nécessitent de savoir jiber car même si leur straps sont alignés, leur shape ne permet pas vraiment de rider en fakie (à l’envers).
- Les planches de race sont les modèles les plus récents. Directionnelles, plus volumineuses, elles sont en outre dotées de gros ailerons afin de favoriser le cap et le planning. Leur cahier des charges assez précis ne les rend pas forcément super difficiles à utiliser mais il ne faut pas pour autant les confondre avec des modèles de débutant, ne serait-ce que parce qu'elles nécessitent de jiber et qu'elles demandent un bon bagage technique malgré tout.
SI VOUS ÊTES UN DÉBUTANT:
Vous avez à votre disposition des boards TT, polyvalentes, un peu plus longue (140/150), un peu plus large (41/45) dont la portance vous permettra de progresser dans le petit temps, tout en vous accompagnant assez loin dans votre progression. Doté d'un rocker (courbe de la carène) et d'un flex (capacité de rebond) modérés, elles sont plus tolérantes. Leur forme enfin est censée favoriser l'équilibre et rendre les appuis plus instinctifs.
Votre board au scanner Flysurf.com :
La longueur influence l'accessibilité, la stabilité directionnelle, le départ au planning, le cap et le confort dans les réceptions de sauts.
La largeur apporte de la portance donc de l'accessibilité, un bon départ planning et de l'appui donc du pop. Mais une planche trop large n'est pas systématiquement un avantage pour un débutant surtout quand le vent monte car la prise de carre devient plus délicate. La largeur facilite les réceptions, elle complique un peu le contrôle sur plan d'eau agité.
Le scoop (ou rocker) : une courbe tendue favorise le départ au planning, le cap et la vitesse mais pénalise la maniabilité. Une courbe plus marquée donne de la maniabilité et du contrôle dans le vent fort, mais nécessite plus de puissance dans l'aile.
L'outline (la forme de la board vue de dessus) : un outline tendu favorise la cap, la stabilité directionnelle mais à l'inverse pénalise la maniabilité et les courbes à basse vitesse.
Le flex : c'est un paramètre très important. Toutes les planches ont besoin d'une certaine raideur entre les pieds pour la vitesse, le cap et le contrôle mais à des degrés divers. Une planche trop raide est technique à tenir. Une planche trop molle est très confortable notamment en plan d'eau agité mais manquera de sensation et de réactivité, donc de précision. Les marques jouent aussi sur le flex des extrémités avant et arrière afin de faire varier le flex sur les différentes zones de la planche.